Il y a deux grandes catégories d’automobilistes : ceux qui aiment conduire et les autres. Aussi restreint soit-il, c’est pour le premier groupe que Volkswagen a conçu la GTI.
Déjà, la Golf qui prête ses dessous à celle dont il est question ici est une référence en matière d’agrément de conduite. En version GTI, elle est résolument sportive. Le châssis est suspendu plus fermement et cela se ressent sur chaussée dégradée. En revanche, la tenue de route est superbe. Une petite escapade au sud de nos frontières m’a permis de constater qu’en l’absence de cratères et de rapiéçage de plusieurs bouts de route, la vie à bord est agréable, l’insonorisation presque parfaite et l’absorption des irrégularités normales de la route efficace.
Le véhicule à l’essai étant chaussé des jantes optionnelles de 18 po, je suggère fortement de s’en tenir à celles de 17 po pour sillonner la belle province. Leur design est de toute façon très réussi et elles vous feront aussi économiser autour de 1 000 $.
TSI et DSG : Beaucoup de lettres et d’efficacité
Mécaniquement, la Volkswagen GTI s’éloigne encore plus d’une Golf régulière en raison de la présence, sous le capot, du fameux 4 cylindres turbocompressé TSI de 200 chevaux. D’une cylindrée de 2 L seulement, il peut néanmoins donner la leçon à bien plus gros que lui.
L’injection directe est finement contrôlée et on n’a jamais l’impression d’attendre que le turbo entre en action. Le couple est disponible à bas régime, ajoutant au plaisir et minimisant la consommation de carburant.
Deux boîtes de vitesses, à vous de choisir!
Pour passer la puissance au bitume, on a droit à une boite manuelle conventionnelle à 6 rapports ou une autre, robotisée, appelée DSG qui en compte elle aussi 6. Elles sont toutes deux agréables, la manuelle peut-être davantage pour les irréductibles, mais la sophistication de la DSG la rend imbattable en terme de rapidité. Tout dépend si on cherche à retrancher des dixièmes de seconde ou à jouer du levier et du pédalier.
À plus de 1300 kg, la Volkswagen Golf GTI n’est plus le petit bolide poids plume d’antan. Toutefois, jamais on n’a l’impression de traîner une telle masse. Le freinage est puissant à souhait et la caisse ne tangue que très peu. La direction est aussi un modèle du genre et permet de suivre la trajectoire voulue à condition de bien doser l’accélérateur.
Comme toute bonne voiture à roues motrices avant possédant une bonne réserve de puissance, un effet de couple se fait sentir à l’occasion. Ce n’est pas dramatique dans le cas de la GTI et il est possible de s’amuser ferme bien avant que cela devienne contraignant. Si vous désirez pousser un peu plus, il vous faudra lorgner du côté de la Golf R, équipée d’un moteur plus poussé et de la traction intégrale, mais vous devrez dégainer rapidement votre carnet de chèques puisque les 500 exemplaires destinés au marché canadien risquent de s’envoler rapidement.
Polyvalence et commodités
Au quotidien, la GTI est tout aussi pratique qu’une Golf régulière, tout en étant particulièrement bien équipée. La version d’essai n’avait pas grand-chose à envier à sa cousine l’Audi A3 à l’exception du badge. Le cuir, la téléphonie mains libres, le toit panoramique ainsi que la navigation étaient tous au rendez-vous. Cependant, elle n’a rien d’une aubaine et il faut savoir apprécier la sensation de solidité allemande et le comportement routier afin de consentir à débourser une telle somme pour ce qui demeure aux yeux de plusieurs, une simple compacte. Ceux qui aiment conduire s’en régaleront.