Audi S7 - Verser SE faire plaisir
Par Michel Crépault
Munich, Allemagne - Si vous entretenez une certaine passion pour l'automobile, si vous ne vous contentez habituellement que du meilleur, ce qui implique que vous avez aussi les sous pour passer de la parole au geste, vous serez heureux d'apprendre que le constructeur Audi vient de dévoiler un duo de machines armées pour conquérir la route : la S6 et la S7.
Les Audi marquées d'un S identifient les véhicules qui passent de puissants à très puissants et de luxueux à très luxueux. De la même manière que BMW et Mercedes-Benz comptent respectivement sur leur gamme M et AMG pour épicer leurs voitures de production.
La berline intermédiaire A6 a été renouvelée l'an dernier. Sa 6e génération espère désormais se dénicher des clients aussi facilement que des produits vedettes comme la A4 ou le Q5.
La A7, pour sa part, ne roule que depuis peu en Amérique. Son nom complet est A7 Sportback. Rien qu'à voir sa silhouette, on comprend pourquoi. Alors que l'avant reprend le faciès d'une A8, la section arrière tire sa beauté d'une ligne de toit fuyante qui se termine en un hayon de verre admirablement sculpté.
L'idée derrière ces formes joliment tournées est d'offrir une rivale digne de ce nom à la Mercedes-Benz CLS, la première berline allemande à se prendre pour un coupé.
Repousser les limites
Munich, Allemagne - Si vous entretenez une certaine passion pour l'automobile, si vous ne vous contentez habituellement que du meilleur, ce qui implique que vous avez aussi les sous pour passer de la parole au geste, vous serez heureux d'apprendre que le constructeur Audi vient de dévoiler un duo de machines armées pour conquérir la route : la S6 et la S7.
Les Audi marquées d'un S identifient les véhicules qui passent de puissants à très puissants et de luxueux à très luxueux. De la même manière que BMW et Mercedes-Benz comptent respectivement sur leur gamme M et AMG pour épicer leurs voitures de production.
La berline intermédiaire A6 a été renouvelée l'an dernier. Sa 6e génération espère désormais se dénicher des clients aussi facilement que des produits vedettes comme la A4 ou le Q5.
La A7, pour sa part, ne roule que depuis peu en Amérique. Son nom complet est A7 Sportback. Rien qu'à voir sa silhouette, on comprend pourquoi. Alors que l'avant reprend le faciès d'une A8, la section arrière tire sa beauté d'une ligne de toit fuyante qui se termine en un hayon de verre admirablement sculpté.
L'idée derrière ces formes joliment tournées est d'offrir une rivale digne de ce nom à la Mercedes-Benz CLS, la première berline allemande à se prendre pour un coupé.
Repousser les limites
Les A6 et A7 sont au départ des véhicules avec lesquels la majorité d'entre nous serait parfaitement heureux. Mais l'expérience prouve qu'il y a des gens qui recherchent davantage d'exclusivité. Le rehaussement vers les S6 et S7 est pour eux.
De l'extérieur, les différences sont subtiles. L'observateur doté d'un œil averti notera les barrettes chromées, les jantes spéciales laissant entrevoir des étriers noirs et le quadruple échappement.
À l'intérieur, il est plus facile d'en avoir le cœur net puisqu'on y relève une décoration, comment dire, pas du tout banale. Les sièges, par exemple, risquent d'être habillés d'un cuir parcouru de formes géométriques tracées par des coutures contrastantes. L'effet visuel est non seulement plaisant mais le corps s'y enfonce avec beaucoup de jouissance.
Le tableau de bord a beau retrouvé l'écran central des A6 et A7 qui jaillit de sa cachette et se dresse à la verticale, les incrustations des S6 et S7 sont exclusives. D'ailleurs, la liste des options n'en finit plus. Parmi celles-ci, le bois de Beaufort.
Le tableau de bord a beau retrouvé l'écran central des A6 et A7 qui jaillit de sa cachette et se dresse à la verticale, les incrustations des S6 et S7 sont exclusives. D'ailleurs, la liste des options n'en finit plus. Parmi celles-ci, le bois de Beaufort.
Il s'agit d'une trouvaille d'Audi que le constructeur s'apprête à breveter. Grosso modo, l'idée consiste à glisser une feuille d'aluminium en sandwich entre cinq lamelles de bois teintées presque noir. Lorsque le « pain » atteint une bonne épaisseur, on en découpe de très fines tranches dont on tapisse ensuite le tableau de bord. Le procédé est aussi coûteux qu'il procure un look du tonnerre !
Décisions mécaniques
Si l'extérieur reste somme toute discret et que l'habitacle se permet certaines extravagances, c'est sous le capot, vous vous en doutez bien, que la véritable histoire a lieu. Là où les ingénieurs ont pris une décision lourde de conséquences : ils ont mis de côté le V10 de 5,2 litres qui était jusqu'ici l'engin de prédilection des gammes S et RS (encore plus sportive). En lieu et place, les S6 et S7 honorent un V8 4,0 litres à double turbo qui développe 420 chevaux.
La principale raison est évidemment écologique. De nos jours, les constructeurs sont capables de pondre des moteurs plus puissants que les précédents tout en diminuant leur cylindrée, leur consommation et leurs émanations nocives.
Le V8 est 25% moins gourmand que le V10. En fait, en ne conduisant pas le pied au plancher tout le temps, vous devriez être capable de maintenir une cote moyenne juste sous la barre des 10 litres aux 100 km. Compte tenu du muscle et du poids des véhicules, ce n'est pas rien.
Mais cette consommation n'a pas été obtenue en claquant des doigts. Le moteur a recours à l'injection directe, à la technologie stop-start qui endort temporairement le V8 quand le véhicule est à l'arrêt et, surtout, à la désactivation de la moitié des cylindres quand un faible couple suffit à faire avancer l'auto.
Bien entendu, on n'achète pas une S pour sauver des gouttes de pétrole...
Plusieurs autres composantes veillent à fournir l'adrénaline qui inéluctablement finit par manquer au client visé.
Il y a la transmission S tronic robotisée dont les palettes au volant accomplissent le changement des 7 rapports avec une aisance et une précision déconcertantes.
Il y a la suspension adaptive que vous ferez passer du mode Confort au mode Sport pour abaisser l'auto et raffermir la suspension afin de davantage coller à la chaussée.
Il y a bien sûr, puisqu'il s'agit d'une Audi, la traction intégrale Quattro et même un différentiel sport qui s'occupe de gérer le couple entre les deux roues arrière.
Quand tout ça fonctionne à l'unisson et que le dieu des journalistes automobiles fait en sorte que vous vous retrouvez sur un tronçon d'autobahn sans limite de vitesse, vous roulez au-delà de 200 km/h sans l'ombre d'une inquiétude. Le passage de 0 à 100 km/h aura pris moins de cinq secondes. La S6, vu son poids et ses dimensions moindres, démontre un brin plus de légèreté, mais la S7 se déplace néanmoins elle aussi comme une ballerine.
Beaucoup de puissance, oui, mais dans un véhicule qui ne néglige jamais le confort. Le chant du V8 est tamisé. Les rebonds et les vibrations sont absorbés. Même les bruits parasites sont annulés électroniquement par d'autres sons artificiels.
Bref, la S6 et la S7 Sportsback sont des voitures pour connaisseurs aux poches profondes. Profondes comment au juste ? Audi Canada n'annoncera les prix que lorsque les voitures seront sur le point de débarquer au Canada, c'est-à-dire à l'automne.
On ne les donnera pas, ça c'est sûr. Mais elles donneront beaucoup de satisfaction en retour, ça c'est également certain.
Forces
- Contrôle complet de la route
- Fusion du confort et du muscle
- Décoration intérieure unique
Faiblesses
- Rayon de braquage élevé
- Des options à n'en plus finir
- Dispositif stop-start parfois intrusif
-
Fiche technique
S6 / S7
V8 4,0L biturbo de 420 CV
S tronic à 7 rapports
Traction Quattro + différentiel sport
0-100 km/h : 4,6 s (S6) / 4,7 s (s7)
Consommation combinée : 9,6L /100 km
Prix : à venir
-30-